Centrafrique : le Conseil de sécurité condamne le meurtre d'une journaliste française

14 mai 2014

Centrafrique : le Conseil de sécurité condamne le meurtre d'une journaliste française

14 mai 2014 – Le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné le meurtre d'une photojournaliste française, Camille Lepage, près de Bouar, dans l'ouest de la République centrafricaine le 13 mai.

Dans une déclaration à la presse publiée mardi soir, les membres du Conseil présentent « leurs condoléances à la famille de la victime et au gouvernement de la France. »

Ils rappellent que, « conformément au droit humanitaire international, les journalistes, les professionnels des médias et le personnels associé participant à des missions professionnelles périlleuses dans des zones de conflit armé sont généralement considérés comme des civils et doivent être respectés et protégés en tant que tels. »

Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé leur demande que « toutes les parties à un conflit armé respectent pleinement les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, y compris en ce qui concerne la protection des civils dans les conflits armés. »

Le Conseil de sécurité a souligné que les responsables de l'assassinat de la journaliste française doivent rendre des comptes et a appelé le gouvernement de transition de la République centrafricaine à enquêter rapidement sur cet incident et à traduire les coupables en justice.

Les membres du Conseil ont déploré la violence actuelle en République centrafricaine qui a causé tant de décès et de déplacements de populations. Ils ont réitéré leur plein soutien à la Mission de l'Union africaine en République centrafricaine (MISCA) et aux forces françaises et de l'Union européenne qui la soutiennent et appellent toutes les parties à coopérer pleinement avec la Mission.

Selon la presse, la jeune femme aurait péri lors d'une embuscade dans la région de Bouar, près du Cameroun et du Tchad. Le parquet de Paris a ouvert mercredi 14 mai une enquête préliminaire sur sa mort.