Les Nations Unies en action pour le respect des droits des enfants enrolés par la Séléka (TVCA)

29 mai 2013

Les Nations Unies en action pour le respect des droits des enfants enrolés par la Séléka (TVCA)

L'opération d'identification des mineurs au sein de la Séléka initiée par l'UNICEF commence à porter ses fruits, les 23 enfants soldats dont 4 filles issues de cette coalition ont été présentés ce 28 mai par le Président de la République Michel Djotodia au Représentant de l'UNICEF en Centrafrique, Souleymane Diabaté, au camp de Roux. Selon Michel Djotodia, « depuis les provinces jusqu'à Damara, le nombre des éléments de la Séléka étaient de 4.000 à 5.000 hommes. La Séléka se retrouve maintenant avec 20.000 hommes donc les 15.000 sont seulement les gens de Bangui et ce sont ceux-là qui font les pillages et autres. Si on dit à ces jeunes de regagner le quartier, on créera encore un autre problème au Gouvernement, on va encore créer une tension. Si on le fait, ils vont l'interpréter comme un problème interreligieux. On a peur et on ne sait que faire. Il faut que la communauté nous aide à résoudre ce problème car ces 15.000 hommes on va les mettre où surtout qu'on ne peut pas leur dire de partir par ce que ce sont nos compatriotes. Nous avons le devoir de les garder mais comment. Ceux que vous estimerez qu'ils sont mineurs, vous les prenez. On est obligés d'accepter les filles pour privilégier le Genre car cela nous évitera la prostitution et ses conséquences. Elles iront dans la Police ou la Gendarmerie mais si elles veulent rester dans l'Armée, c'est leur droit le plus absolu car elles ont le devoir de protéger la nation ». Pour Souleymane Diabaté, l'UNICEF est disposé à appuyer le Gouvernement, le Centre de Transit et d'Orientation (CTO) est déjà préparé, « la place des enfants n'est pas au sein des groupes armés. Les enfants ont droit à la santé, à l'éducation et à vivre au sein de leurs familles. Nous allons procéder à la vérification pour voir dans quelle mesure nous pouvons nous rendre sur les sites de cantonnement pour identifier les enfants et pouvoir les séparer des groupes armés. Nous attendons que les autorités nous autorisent à aller sur ces sites cantonnement. Nous travaillons avec les enfants dont l'âge varie entre 0 et 18 ans, une fois la vérification faite, les enfants doivent aller au CTO. Ceux qui voudront apprendre un métier le feront, ceux qui voudront rentrer en famille aussi ». Pour Melle Sandrine Seikoutou, âgée de 18 ans, « c'est la femme de mon grand frère qui ne m'a pas très bien traitée quand j'étais avec eux à Damara, raison pour laquelle je suis rentrée dans la Séléka. Maintenant je veux faire une formation en couture ». (Radio nationale/TVCA)